Les bâtiments délabrés et les déchets qui jonchent les rues. Leurs habitants sont des Palestiniens qui résident en Israël, sans toutefois jouir d’aucune citoyenneté. Les quartiers israéliens qui se trouvent dans cette partie de la ville, pour leur part, se distinguent par leur nouveauté et leur modernité. Ils sont visibles de part et d’autre de la colline sur laquelle je me situe. Le cœur du conflit israélo-palestinien est là, sous mes pieds, autour de moi. Les disparités sont palpables. Les Palestiniens de Jérusalem-Est se réclament d’une communauté politique qui diffère de celle de leur voisin israélien. Existe-t-il une solution à cet complexité qui dépasse tout entendement?
Pour la petite histoire : avant 1967, avant la Guerre des six jours, les Jordaniens occupaient cette portion de terre entre Bethléem et la vieille ville de Jérusalem. Après ce conflit, les Israéliens prirent le contrôle de Jérusalem et de la Cisjordanie. Tout le territoire entre le Jourdain et la mer Méditerranéenne tomba sous le contrôle israélien. Du territoire peuplé par les Palestiniens, certaines portions furent annexées purement et simplement à Israël, alors que d’autres tombèrent sous occupation militaire, occupation qui perdure toujours aujourd’hui 46 ans plus tard.
Je me tiens sur une terre disputée, déchirée.